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22 février 2016

Moment de découragement et reflexion sur mes choix de vie.



mon extrait d'acte de naissance, dont j'ai flouté une partie pour protéger mes données.
 
Il est presque quatre heures du matin quand nous rentrons de notre sortie du samedi soir. Je n'avais pas vérifié la boîte aux lettres de la journée et j'en profite pour prendre le courrier.

Surprise ! Une lettre des services de l'immigration. Je ne peux y croire c'est beaucoup trop tôt pour une réponse positive. Par contre une demande de pièces supplémentaires au dossier aurait dû me parvenir en même temps que mon rdv pour les empreintes digitales, donc depuis trois semaines. Depuis 10 jours, je me pensais à l'abri de ce genre de demande avec mon dossier au complet. C'est Mark qui ouvre la lettre dans l'ascenseur. (Et oui, après 4 heures de tango nous ne prenons pas les escaliers!) Hélas c'est une demande de pièce supplémentaire. Je suis démoralisée, d'après mes calculs je pensais avoir un permis de travail dans deux mois. J'espérais ainsi pourvoir subvenir à nos dépenses qui sont supérieures au salaire de Mark. Cette lettre retarde l'obtention d'un permis de travail au minimum de deux mois. Et surtout je suis perplexe puisque je dois fournir un extrait d'acte de naissance valide. Je ne vois pas le problème avec celui que j'ai fourni .
Est-ce que la copie n'était pas d'assez bonne qualité ?
Est-ce que l'administration américaine est perturbée parce qu'il n'y a pas le titre "extrait d'acte de naissance" sur l'acte ? Bah oui, désolé, je suis née dans une petite commune, je n'ai pas le choix, c'est fait à l'ancienne et c'est pas comme ceux de la ville de Strasbourg.
Troisième possibilité, est-ce la date de délivrance, le 3 mars 2015, qui est trop vieille?

Ce même document avait déjà permis d'établir mon statut d'épouse d'origine étrangère en août 2015 par le service des visas. Je me dit que c'est la qualité de la copie, peut-être.

Bref, je ne sais pas comment faire.
Simplement renvoyer le même document mais de meilleure qualité avec sa traduction? Ce serait la solution rapide.
Ou alors la solution parfaite, régler les 3 problèmes (la qualité mais avec un document plus récent qui serait certifié conforme par le consulat français) ce qui signifie aller au consulat, c'est uniquement sur rdv, y demander un nouvel extrait d'acte de naissance, (payant avec un délais d'attente de 1 mois environs) , leur demander de le certifier valide pour l'administration américaine et ensuite une fois que je l'ai obtenu, le faire traduire (ben oui, il sera différent au niveau de la date mais il faudra payer plein pot pour une nouvelle traduction complète par des traducteurs certifiés) ce qui fait des encore des frais supplémentaires et surtout des délais d'attentes supplémentaires ( au lieu d'avoir mon permis de travail dans 2 mois je l'aurais dans 5 ou 6 mois)
Je suis vraiment dépitée et au bord de larmes mais je me retiens. Il est 4h du matin ce n'est plus l'heure de réfléchir, je me blotti dans les bras de Mark et oublie ma déception.
C'est le lendemain que je recommence à y réfléchir un peu sans que cela ne gâche vraiment notre journée. En fait j'ai décidé de profiter de mon dimanche avec Mark et de réfléchir lundi quand il serait au travail. Je me souviens, que vivre avec Mark en vaut la peine même si je n'étais pas loin de la vérité en disant qu'on vivrait d'amour et d'eau fraiche quand on me demandait comment nous allions y arriver financièrement.  Je savais que nous n'aurions pas grand chose pour vivre, une fois que le loyer, charges, assurances et pensions pour ses enfants seraient payés. C'est pire que ce que je pensais, puisque le montant des dettes augmente, les économies diminuent chaque mois. Heureusement que j'ai juste fait confiance à Mark qui m'a dit qu'il ne voulait pas vivre sans moi et qu'on y arriverait. Si j'avais su qu'on s'endetterait chaque mois peut-être aurais-je hésité. Cà fait peur et c'est normal. J'ai quand même un petit pincement au cœur car j'ai du renoncer à suivre des cours alors que j'avais un projet et ainsi que le temps pour suivre les cours mais c'est une dépense qui n'est pas nécessaire comme celles pour se nourrir, se soigner et danser. Peut-être vais-je paraître inconséquente et imprévoyante mais je ne regrette toujours pas ma décision. J'ai connu le confort matériel et l'aisance financière dans mon 1er mariage, j'étais désespérément en manque de quelque chose et compensait par l'achat compulsif de chaussures et de fringues. Je n'ai pas hésité à tout laisser (sauf mes fringues, chaussures et sculptures) à mon ex, pour acheter ma liberté par un divorce à l'amiable. Je n'avais pas la santé et l'argent nécessaire pour une longue bataille juridique, (que mon ex, grâce à ses relations, pouvaient faire trainer des années) pour prouver que payer toutes les charges du couple pendant des années alors que lui payait seulement les remboursement de sa maison était comme si j'avais payé le montant de sa part des charges (cette part serait la moitié et même plus si l'on considère que la loi du mariage dit que c'est au prorata des revenus) dans le remboursement de sa maison. J'aurai pu récupérer quelques économies. J'ai laissé tomber en me disant que mon salaire était ma richesse et qu'il me permettait de vivre dignement même si je recommençais financièrement à zéro. Je ne regrette jamais ce choix, j'avoue que parfois, j'ai un sentiment de frustration, d'avoir été si bête quand je me suis mise en couple avec mon ex, de lui avoir laissé m'imposer ses conditions injustes, de l'avoir laisser changer le contrat de mariage le jour de la signature en contrats de biens séparés. Je sais que j'aurai dû le planter ce jour là, juste avant le mariage en refusant de signer le contrat mais je sais que je dois assumer mes choix.
A l'époque je n'étais pas prête, je n'avais pas assez de respect pour moi alors comment me faire respecter? Le passé est le passé, çà ne sert à rien de ressasser et de gâcher ma vie d'aujourd'hui par ce genre de pensées. Je suis heureuse de ne pas être amère et revancharde et d'avoir su tourner la page. Je suis heureuse d'avoir eu un jour cette voix intérieure me criant ce qu'elle désirait s'il ne me restait qu'une année à vivre...et puis cette voix a hurlé que même s'il me restait des années a vivre il n'y avait pas de raison que je me refuse à mes désirs profonds sous prétexte de peur de vivre ou peur de l'avenir. C'était en 2012, j'avais commencé ma quête spirituelle et niveau cancer c'était ma plus mauvaise année depuis 1998.
Je me connecte au présent, à ma vie et ma relation avec Mark. Je me sens profondement heureuse et satisfaite, je dois juste faire face à des problèmes qui paraissent sans solution immédiate mais ces soucis n'arrivent pas à entamer mon sommeil, ni à gâcher ma bonne humeur plus de quelques minutes car je peux puiser en moi et dans les moments passés avec Mark un profond sentiment de sérénité. Oui, je suis heureuse de mon choix de lâcher mon travail et mon salaire pour le suivre pour le meilleur et le pire.
J'ai commencé à écrire sur mon découragement et ma déception et voilà que je me sens remplie d'une grande paix et de joie. Des sentiments bien plus profonds que ceux ressentis après avoir eu la lettre des service de l'immigration. Oui, vivre dans la satisfaction, c'est d'abord vivre sans conflit interne en accord avec soi-même et c'est la solution ultime pour vivre heureux. J'aime la philosophie bouddhiste et je découvre que j'arrive à l'appliquer assez facilement maintenant. Et je voudrais témoigner pour inspirer d'autres à ne pas avoir peur et oser vivre en accord avec leur désir profond quitte à perdre une fausse sécurité. Le bonheur se vit aussi dans la difficulté et la sobriété matérielle car il se nourrit de sentiments profonds qui dépendent de notre être spirituel.


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