Une madeleine de Proust, inattendue : ma poussette de marché

Ma rue, la rue des dentelles, le dimanche matin à 8h quand j'allais acheter du pain...
...avant que les touristes n'arrivent.

Aujourd'hui j'ai utilisé pour la 1ere fois ma poussette de marché, que j'ai récupéré dans mes affaires de France.
C'était un de mes compagnons indispensables et pendant quelques instants, j'ai eu l'impression de revivre ma vie de citadine dans la zone piétonne de Strasbourg. C'était une impression bizarre comme si je revivais dans le passé.
J'ai été tellement heureuse dans mon appartement dans la rue des dentelles, c'était mon havre de paix et pour la première fois depuis des années j'expérimentais d'être totalement moi-même sans être jugée et critiquée quotidiennement.
J'adorais me promener en ville après le travail, quelque soit la météo, faire mes courses à pied, visiter quelques boutiques, profiter du soleil sur un banc ou une terrasse avec mon amie Catherine (en sirotant un petit blanc).
Oui, j'étais heureuse de ma vie de célibataire.
Je suis très heureuse avec Mark, c'est juste qu'utiliser ma poussette a fait ressortir tout un tas de sensations et de souvenirs reliées aux flâneries sans but que je pouvais décider de faire juste pour me changer les idées après le travail, ou pour faire une pause pendant une journées de corvées à l'appartement
Je me suis bien rendue compte à Austin à quel point, j'adorerais vivre dans une ville qui a du charme, ou alors comme Kay dans un quartier dans Zone une verte et ne pas avoir plus d'une heure de transport pour y aller dans ce genre d'endroit.
Washington, c'est chouette mais c'est toute une expédition pour y aller.

La vue de mes fenêtres.